Probablement pour se raccrocher à une idée de l’ancien, à une époque où la couleur n’existait pas au cinéma, et certainement pour illustrer l’aspect désolé, désespéré et fatigué de l’Allemagne d’après guerre. Frantz est un film dramatique germano - français écrit et réalisé par François Ozon, sorti en 2016. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. « Frantz » est un film très fort, qui fonctionne constamment dans l’émotion, sans la moindre fausse note, sans le moindre répit. Elephant man film analyse. Elle vit chez les parents de ce dernier et se rend tous les jours au cimetière. Tous les jours, Anna va fleurir la tombe de Frantz, son fiancé mort dans les tranchées de la Somme. Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Frantz, un film de François Ozon | Synopsis : En Allemagne, après l'armistice de 1918. Un chirurgien loue dans le … Ancré dans la furie de la guerre 14-18 et de ses conséquences en France et en Allemagne Donc, il est souvent difficile de savoir avec lui sur quel pied danser… Disons qu’avec « Frantz », nous retrouvons indéniablement le très grand cinéaste qu’il est parfois capable d’être. Si bien que le film, d’abord partagé entre les différents points de vues de ses personnages, se resserre peu à peu sur celui d’Anna, qui les synthétisent tous, jusqu’à littéralement faire de son œil – plongé dans une toile de Manet – un point final. | Permissions et droits d’auteur | Copyright © 2014-2020, Frantz (François Ozon, 2016) ★★★½ : Rencontres et reconstruction, Figurant parmi les fondateurs du Wu xia pian, A To, La 36ème Chambre de Shaolin a tout pour être LE, Ne souffrant d’aucun temps mort, L’Exorciste c, ⚫ Robert Hossein, immense figure du théâtre, m, Retour vers le futur (Robert Zemeckis, 1985) #fil, Les Tontons Flingueurs (Georges Lautner, 1963) #f, Rocky (John G. Avildsen, 1976) #filmculte #cinema, Terminator 2 (James Cameron, 1991) #filmculte #ci, Film épique par excellence, Le Retour du Roi vien, Les Deux Tours, épisode central de la trilogie de, Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’an, Fight Club est un film au potentiel énorme, étan, C'est aujourd'hui le réveillon de Noël ! Interstellar - Analyse et explication du film Critiques de films 15.11.2020 … Par Sebmagic Interstellar. "Les cris", c'est le titre du prochain long-métrage du réalisateur haïtien Raoul Peck qui sera tourné en 2020. Pour Anna, c’est un moyen de faire son deuil, de guérir le mal par le mal, de retrouver sa voie avec un contexte familier, mais elle doit elle aussi tourner la page, passer à autre chose, à l’image de la symbolique transportée par Le Suicidé de Manet, et créant une analogie avec l’Allemagne d’après guerre. Avec son affiche froide, le secret de polichinelle que laisse deviner sa (mauvaise) bande-annonce et la promesse d’une performance à César de Pierre Niney, rien, à commencer par la réputation cabotine d’Ozon, ne laissait présager du film limpide, et peu à peu très émouvant, qui n’en finit pas d’accoucher sous nos yeux. Sauf que le film, rusé, commence d’abord par une toute autre histoire : celle d’un jeune soldat français, Adrien, venant poser, sur la tombe d’un homologue allemand mort au combat, des fleurs au parfum de mystère. Paris, Club Marbeuf,Nous avons eu la chance de découvrir dans d'excellentes conditions le nouveau film du réalisateur François Ozon. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées. On galvaude souvent le terme de « solaire », pourtant c’est bien le terme qui s’impose pour qualifier le jeu de Paula Beer, étonnante de fraîcheur et de sensibilité. Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner et recevoir une notification de chaque nouvel article par email ! J’ai été assez séduit par la beauté douce-amère que dégage Frantz. Finir Frantz - A propos de Frantz, de François Ozon. Même le prêtre du village, auprès de qui la jeune femme vient chercher des réponses, lui conseille pour le bien de tous de garder ses secrets – on pourrait dire qu’il les lui remet dans la bouche. Pourquoi Adrien (Pierre Niney) vient-il fleurir la tombe de Frantz, mort sur le front ? Utilisant le discours du réprouvé, du rebelle, il mettait en scène celui qui hante le monde qui l'a exclu, qui y revient et qui, dans un geste vengeur, accomplit sa libération. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Allemagne, 1918. Dans … 12 Isaac Julien, Frantz Fanon: Black Skin, White Mask, 1996, Grande Bretagne, documentaire, 70 min, 35 mm couleur. Ce film décrit la vie de Frantz Fanon, un psychiatre de Martinique devenu porte-parole de la lutte anti-colonialiste. ELEPHANT MAN L'histoire se situe à Londres à la fin du XIXeme siècle. Mais qui est ce jeune français qui ose venir sur les terres encore récemment ennemies alors que les blessures sont toujours à vif ? Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Tout le film repose sur l’affirmation de la présence prégnante d’une figure mystérieuse et menaçante, animée de la Orange Mécanique a toujours eu un goût d’interdit et de perversion morale, un objet infâme qui devait être vu en cachette la nuit, pour ne pas éveiller la consternation des parents. C’est pourquoi, à la façon dont l’œil ne regarde que ce qu’il manque chez un amputé, Frantz prend le nom du grand absent, au détriment de celui de sa vraie protagoniste. Analyse et critique Qu’ont en commun le film Metropolis de Fritz Lang, la Neuvième Symphonie de Beethoven, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et la Bible de Gutenberg ? Et ce cap, c’est bien sûr le point de vue d’Anna (impeccable Paula Beer). Au fond, si Frantz est un habile mélodrame, c’est parce qu’il lève un à un les secrets de son peuple en sanglots pour les entasser mine de rien sous les paupières de son héroïne. La guerre, un bien vaste sujet. Mauvaise période de leurs vies, mauvaise période de l’Histoire, à ce moment précis, ils ne peuvent trouver une voie commune. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Lutte des classes et métaphysique rythment un film définitivement en avance sur son temps. Peut-être peut-on parler de grand film romantique avec cette histoire, sorte de dommage collatéral de la grande boucherie de 14-18, sans doute, mais sans aucune mièvrerie, sans aucun pathos exagéré. Si une explication est assez vite donnée concernant les liens entre Adrien et Frantz, le spectateur se doute aussi assez rapidement de quoi il en est réellement. Découvrez la critique du film de François Ozon - Frantz - sortie le 7 septembre 2016. Et l’Allemagne d’après guerre est un terrain propice à une telle mise en situation, avec le sentiment de défaite qui l’accable, et la paix tout à fait illusoire qui s’est installée et, surtout, qui lui a été infligée. Quentin, 27 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Les deux dernières images du film de François Ozon, malgré la simplicité du découpage, peuvent prêter à confusion. Anna qui accuse silencieusement, et seule, chaque coup de théâtre ; Anna qui accumule, au fil des fausses et vraies révélations, le lourd fardeau des mensonges des autres. On peut parler de l’avant, du pendant, de l’après, de ses effets, des batailles, de la politique, ou de tout en même temps. Frantz est un film construit en creux autour de l’absence du personnage éponyme; éponyme si l’on veut, car Frantz (Anton von Lucke), un soldat allemand tué en 1918, n’est qu’un McGuffin apparaissant dans des flash-backs fantomatiques et qui ne sert que de support aux divers précipités de sentiments glanés dans le film. | A la rencontre du Septième Art respecte les droits d’auteur et s’engage à respecter le travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Enfin, le film de François Ozon est aussi un grand film politique, un grand film pacifiste, le contexte historique étant en permanence important. Et à travers cette jeune femme, sur le cœur de qui chacun déverse son deuil, sa peine, ou sa culpabilité, Frantz raconte comment, après la guerre des garçons, vient le tour des filles auxquelles incombe moins le devoir de panser leurs blessures que d’en hériter. On touche ici au dernier motif du film, moins évident que les autres mais qui n’en est peut-être que plus puissant. Pourtant, en faisant patiemment remonter Anna à la surface de sa petite passion d’après-guerre, Ozon dissipe subtilement le mystère : dans ce monde où elles n’existent qu’en pointillés, c’est bien sur les femmes que le film portait son regard depuis le début. Retournons cent ans en arrière. Analyse du film : Fond : Orange mécanique présente de nombreuses scènes violentes, c’est donc pourquoi Stanley Kubrick a décidé de retirer le film des salles britanniques, de peur que certains jeunes reproduisent cette violence. - Andreï Tarkovski. Autour de cette quiétude apparente règne une odeur de mort. Frantz laisse suggérer ces espoirs d’avenir, tout en les confrontant à une réalité beaucoup plus brutale. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." Lorsque son confesseur l’exhorte à pardonner et que sa belle-mère lui demande de retrouver la trace d’Adrien, elle part en France et le retrouve prêt à épouser une amie d’enfance, sans amour, sans non plus l’énergie de donner à Anna plus qu’un baiser d’adieu. En 1952 , Frantz Fanon écrit Peau noire, masques blancs , une analyse du racisme et des manières qu'ont ses victimes de l'intérioriser. Le rebelle, cette figure romantique de la mythologie occidentale, prenait sous la plume de Fanon le visage du Noir, de l'Arabe ; ceux-ci arrachaient enfin le masque du maître et apparaissaient libres. En outre, techniquement, c’est magistral, ne serait-ce que par l’idée d’utiliser le noir et blanc, toujours aussi beau esthétiquement, tout en revenant parfois à la couleur, sans aucun artifice, sans aucune affèterie. François Ozon signe "Frantz", un film en noir et blanc qui retrace le destin d'un jeune Français au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Bravo pour ce très beau texte sur un film qui a le charme de l’ancien mais tout en restant moderne. Car, derrière cette relation entre les deux personnages, c’est bien la quête de soi qui est racontée. Accueil » Actualité ciné » Critique » Frantz. Peut-être parfois un peu trop clair dans ses intentions, il parvient à faire preuve d’une grande pudeur, à raconter les choses avec un certain sens de la poésie. Ses livres sont traduits et diffusés aux États-Unis dès les années 1960. Frantz est un beau film, sur la forme mais aussi sur le fond. Tous les jours, Anna va fleurir la tombe de Frantz, son fiancé mort dans les tranchées de la Somme. Pierre Niney et Paula Beer véhiculent une belle alchimie, oscillant entre une certaine forme de complicité, et de pudeur, étant toujours dans la fuite. Récits de découvertes dans le vaste monde du cinéma. Multipliant les fausses pistes pour mieux revenir, infatigablement, sur le terrain classique du mélodrame, Frantz est sans doute le film français le plus surprenant de cette rentrée. Photo: Métropole Films Ozon construit dans «Frantz» un récit de l’intime qui distille un pouvoir de fascination singulier. Et s’il ne porte pas son prénom, mais celui d’un soldat mort, c’est parce que le lendemain de la première guerre mondiale est plus que jamais le jour des hommes : le film montre bien qu’avec leurs morts, qui fleurissent partout dans les villages, leurs gueules cassées, leurs traumatisés, l’acrimonie des humiliés, la fierté glaçante des vainqueurs – sortant après deux mois de patriotisme sportif, Frantz fait résonner la marseillaise la plus givrante entendue depuis longtemps –, l’Allemagne et la France sont des territoires où la virilité, qu’elle soit blessée ou triomphale, ne cède aux femmes qu’une infime place. Si Frantz Fanon est peu à peu mis à l’écart du débat intellectuel français après sa mort, sa pensée essaime outre-Atlantique. Frantz se boucle ainsi sur un rêve d’Anna où, enfin délestée de sa valise pleine du chagrin de tous les autres, de petite fille elle serait enfin devenue une femme libre. Peut-être parfois un peu trop clair dans ses intentions, il parvient à faire preuve d’une grande pudeur, à raconter les choses avec un certain sens de la poésie. À chaque péripétie, les yeux d’Anna héritent d’un nouveau poids, et plus le récit avance, plus Frantz fait de ce cumule la nature même de sa veuve : son regard, c’est son corps tout entier. Tout du moins, ce nouvel équilibre qui se construit et qui s’installe est le fruit de mensonges, même si des sentiments réels et des intentions nobles se dessinent dans les actes des personnages. Multipliant les fausses pistes pour mieux revenir, infatigablement, sur le terrain classique du mélodrame, Frantz est sans doute le film français le plus surprenant de cette rentrée. Décidément, François Ozon est un cinéaste éclectique, capable de réaliser des œuvres majeures, comme « Sous le sable », « Huit femmes », « Swimming Pool », « Dans la maison », ainsi que des ratages beaucoup plus discutables et complaisants, comme « Jeune et Jolie » et « Une nouvelle amie ». A une certaine époque, pas si lointaine, le film eût été interdit (on n’a pu voir en France « Les Sentiers de le gloire » de Stanley Kubrick qu’en 1975!!!). François Ozon sur le tournage du film. "Frantz" est un film intense et rapide, d’une densité inouïe. Adrien, traumatisé par la guerre, cherche à oublier sa propre condition, à réparer ses erreurs, quitte à se faire passer pour quelqu’un d’autre, à prendre une place qui a été laissée vacante, pour faire fi de sa propre existence qui lui déplait. En d’autres termes, François Ozon restitue le climat d’après-guerre en le ramenant à une échelle réduite, pour construire une réflexion sur l’amour, le destin et notre rapport à la réalité. Frantz est le nouveau film de Francois Ozon dans lequel il ose s’attaquer au mélodrame et faire un choix esthétique (le noir et blanc). On retrouve François Ozon, le Ozon capable de nous raconter une histoire, une histoire à laquelle on a envie de croire, avec des gens « purs », honnêtes, profondément humains, en même temps qu’intelligents et sensibles, dominant magistralement un scénario aussi habile que vraisemblable, capable de nous mener sans problèmes vers des fausses pistes afin de mieux nous asséner des scènes merveilleuses et étonnantes. En Allemagne, après l'armistice de 1918. Ozon compose la tristesse et la mélancolie d’un enveloppant et lumineux noir et blanc qui se fond en des tons doux et colorés au gré de l’espoir, du bonheur et du sentiment amoureux qui gagnent parfois le cœur d’Anna. Au-delà de sa dramaturgie, la grande force du film émane de sa superbe photographie. Frantz est un beau film, sur la forme mais aussi sur le fond. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Frantz, sortie nationale le 7 septembre 2016, Mars Films Propos recueillis par Yoann Hamet, le 1er septembre 2016. La complicité qui semble s’établir entre Anna et Adrien ne fait pas le moindre doute, et pourtant, cette histoire est vouée à l’échec. Anna est une jeune femme qui ne se remet pas de la mort au front de Frantz, son amant. Véritable élément du scénario, FRANTZ doit son aura à un travail subtil sur la couleur. C’est l’histoire d’une jeune veuve, Anna, à qui tout le monde souhaite le bonheur, mais qui n’en finit pas d’absorber, en plus de son chagrin, celui de tout son monde. Le cinéma de toutes époques, de tous endroits, sous toutes ses formes ! Un rév, Au-delà d’être très divertissant, Last Action, Dans un tourbillon de violence où règne le chaos, Forrest Gump est une leçon de vie, l’histoire e. Après un prologue déjà bien malsain et glauque, Spielberg marque l’histoire du cinéma avec Jura, Au plus près de la réalité, sans le moindre art, Retrouvez-moi sur les autres réseaux sociaux, Les sorties de la semaine – mercredi 27 novembre 2019, https://letourdecran.wordpress.com/2016/09/20/frantz/, En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées, Soul (Pete Docter, 2020) – Critique & Analyse, A Touch of Zen (King Hu, 1971) – Critique & Analyse, La 36ème Chambre de Shaolin (Liu Chia-liang, 1978) – Critique & Analyse, L’Exorciste chinois (Sammo Hung, 1980) – Critique & Analyse, Mission Impossible III (JJ Abrams, 2006) – Critique & Analyse, Piège de cristal (John McTiernan, 1988) – Critique & Analyse, Mission Impossible 2 (John Woo, 2000) – Critique & Analyse, Mission : Impossible (Brian de Palma, 1996) – Critique & Analyse, M'abonner à A la rencontre du Septième Art.